Un jour de rage Chapitre 4 – « Elle et lui » - 27/100
Les éclairs sortis de leur fourreau.
Et de tes cieux coule la pluie
sur les pommettes rougeoyantes de la colère.
Aujourd’hui, ouai…nous partons en guerre.
Aujourd’hui, je crois que c’est jour de rage.
Avec deux Ailes
C’est le matin plein de la tempête au cœur de l’été.
Les nuages voyagent tels de blancs mouchoirs d’adieu,
Le vent les agite de ses mains voyageuses.
Innombrable cœur du vent
Battant sur notre silence amoureux.
Bourdonnant entre les arbres, orchestral et divin,
Comme une langue pleine de guerres et de chants
Vent qui dérobe en vol rapide les feuilles mortes
Et dévie les flèches palpitantes des oiseaux.
Vent qui la détrône en vague sans écume
Et substance sans poids, et feux inclinés.
Se brise et se submerge son volume de baisers
Combattu à la porte du vent de l’été.
Pablo NERUDA |